Gérald BLONCOURT - Georges BRASSENS- Jean-Pierre CHABROL
Les copains d'abord...
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J'ai connu Georges au moment où sortait sur les ondes " La mauvaise réputation ". Ce fut grâce à mon ami Jean-Pierre Chabrol " frère d'enthousiasme " comme il me l'a écrit un jour en dédicace à son second roman " Le Bout Galeux ".
Un jour il m'emmena dîner chez une amie, la chanteuse Catherine Sauvage, qui nous avait - disait-elle - préparé une surprise ! Il s'agissait de Brassens, invité lui aussi, et qu'elle avait découvert depuis peu.
Il arriva la pipe à la bouche, en pantalon de velours et la guitare sous le bras... Ce fut une soirée inoubliable ! ! !
Plus tard, nous nous retrouvâmes, Georges Brassens, Jean-Pierre et moi, en compagnie d'autres amis : Francis Lemarque, Sébastien Maroto, Yves Montand, René Lagary, Philippe Gérard... Soit chez Jean-Pierre, à Palaiseau, soit chez moi, à Fresnes, où j'habitais à l'époque. Nous n'étions pas bien riches, les uns et les autres... Je me souviens : chez Jean-Pierre, par manque de verres, nous buvions dans des pots de yaourts ! ! !
Par la suite j'eu l'occasion, à plusieurs reprises, de passer voir Georges chez " la mère aux chats " où il logeait dans le quatorzième arrondissement... Installé sur des coussins, à même le sol, Brassens composait ses chansons... " Les amoureux sur les bancs publics ", " Le petit cheval blanc "... et tant d'autres chefs d'oeuvres... Il y avait toujours du café pour les amis... et puis ses chansons !...
Cher Georges Brassens, il y a quelques années, j'ai été sur ta tombe dans le petit cimetière de Sète... pour te dire bonjour... Te souviens-tu que souvent tu n'arrivais pas à te rappeler mon nom et que tu me surnommais : " Révolution "...
Aujourd'hui encore, je te donne le bonjour sur Internet, puisque tu es toujours là... immortel ... Bonjour à toi, immense poète, homme simple, bon et généreux, qui disait que si l'une de tes chansons avait donné trois minutes de bonheur à une ménagère dans son HLM, tu aurais touché au but...Gloire à toi Georges Brassens... et surtout, merci...
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Gérald BLONCOURT
23 mai 2000