Le livre vu par Morgane Bloncourt

Publié par bloncourt

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  JOURNAL D'UN RÉVOLUTIONNAIRE


Le livre vu par Morgane Bloncourt

Cet hymne à l’espoir « des lendemains qui chantent » se lit d’une traite.
J’y ai retrouvé la chaleur moite de mes Antilles adorées, le froid pluvieux de mon Paris chéri, et la force de mon vieux papa, mon « héros au sourire si doux ».
Ce livre nous transporte en Haïti d’où on découvre les souvenirs de l’enfance. C’est à travers ces yeux d’enfant qu’on y comprend la dictature. Ainsi, les souvenirs les plus terribles sont évoqués de façon simple, sans pessimisme, et côtoient les images les plus joyeuses.
Pêle-mêle j’y ai retrouvé les narrations de mon enfance, cette tête fichée sur un pic brandi par la foule contestataire passant à la fenêtre, ce vieux Diogène battu à mort pour rendre la ville propre aux yeux des touristes yankee... mais j’y ai également retrouvé les Cric-Crac de mes contes d’enfants, mon maïs-moulin, les récits de guerre de mon grand-père, et ces liens avec la terre caraïbe tissés plus tardivement mais qu’y fait depuis mes 11 ans et fera pour le reste de ma vie partie intégrante de moi. Grace à eux et par ce livre j’ai voyagé, j’ai ressenti cette chaude humidité étouffante qui nous saisit en débarquant de Paris, j’ai caressé la tête crépue des mornes, je me suis cognée au soleil de plomb des chaudes après-midis, je me suis promenée dans les plantations de bananiers… Et de 1946 à 2014 j’y ai bien reconnu mes parisiens dont je fais partie, pressés et renfrognés, perdus dans leurs petites préoccupations individuelles.
Mais surtout par ce livre je me suis prise a rêver d’un monde meilleur, plus uni, plus juste, et si à 87 ans tu arrives à y croire encore, alors du haut de mes 23 ans je vais tenter moi aussi de vouloir le changer ce foutu monde et de dire « merde a l’espace ».
 

 

Morgane BLONCOURT

Juillet 2014

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vendredi 10:00 – 19:00
samedi 12:00 – 19:00
dimanche Fermé

 
JOURNAL D'UN RÉVOLUTIONNAIRE

Le livre vu par Morgane Bloncourt


Cet hymne à l’espoir « des lendemains qui chantent » se lit d’une traite.
J’y ai retrouvé la chaleur moite de mes Antilles adorées, le froid pluvieux de mon Paris chéri, et la force de mon vieux papa, mon « héros au sourire si doux ».
Ce livre nous transporte en Haïti d’où on découvre les souvenirs de l’enfance. C’est à travers ces yeux d’enfant qu’on y comprend la dictature. Ainsi, les souvenirs les plus terribles sont évoqués de façon simple, sans pessimisme, et côtoient les images les plus joyeuses.
Pêle-mêle j’y ai retrouvé les narrations de mon enfance, cette tête fichée sur un pic brandi par la foule contestataire passant à la fenêtre, ce vieux Diogène battu à mort pour rendre la ville propre aux yeux des touristes yankee... mais j’y ai également retrouvé les Cric-Crac de mes contes d’enfants, mon maïs-moulin, les récits de guerre de mon grand-père, et ces liens avec la terre caraïbe tissés plus tardivement mais qu’y fait depuis mes 11 ans et fera pour le reste de ma vie partie intégrante de moi. Grace à eux et par ce livre j’ai voyagé, j’ai ressenti cette chaude humidité étouffante qui nous saisit en débarquant de Paris, j’ai caressé la tête crépue des mornes, je me suis cognée au soleil de plomb des chaudes après-midis, je me suis promenée dans les plantations de bananiers… Et de 1946 à 2014 j’y ai bien reconnu mes parisiens dont je fais partie, pressés et renfrognés, perdus dans leurs petites préoccupations individuelles.
Mais surtout par ce livre je me suis prise a rêver d’un monde meilleur, plus uni, plus juste, et si à 87 ans tu arrives à y croire encore, alors du haut de mes 23 ans je vais tenter moi aussi de vouloir le changer ce foutu monde et de dire « merde a l’espace ».
 

Morgane Bloncourt