L'EX-DICTATEUR DUVALIER- PAGE SPÉCIALE
MARTELY DOIT DÉMISSIONNER !
APRÈS L'ÉCHEC DE SES DÉCISIONS D'HONORER L'ANCIEN DICTATEUR L'ACTUEL "PRÉSIDENT" DOIT DÉMISSIONNER. IL S'EST DÉSHONORÉ EN FAISANT L'ÉLOGE DE DUVALIER QU'IL A SOUTUENU DE SON VIVANT, LUI ACCORDANT UNE PENSION CONFORTABLE ET LUI REDONNANT LES BIENS USURPÉS DURANT SON RÈGNE.
SA PLACE N'EST PLUS À LA TÊTE DE L'EXÉCUTIF !
A BAS MARTELY ! IL EST MORALEMENT "DÉCHOUKÉ" !
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LES ETUDIANTS HAITIENS CONTRE LES OBSÈQUES NATIONALES POUR DUVALIER
Le mouvement des étudiants pour le changement (Mechan) s’oppose à toute idée du pouvoir en place d’organiser des funérailles nationales en l’honneur de l’ancien président à vie, Jean Claude Duvalier. Une telle mesure porterait atteinte à la mémoire des victimes du régime des Duvalier, ont argué les membres de « Mechan » exigeant que les procès contre Jean Claude Duvalier se poursuivent même après sa mort.
Le mouvement des étudiants pour le changement (Mechan) a lancé une mise en garde contre toute tentative du gouvernement haïtien de rendre un hommage national aux dépouilles de Baby Doc. Ce serait, selon cette organisation d’étudiants, porter atteinte à la mémoire des personnes victimes de ce régime d’octobre 1957 à février 1987.
« Il ne faut pas faire le deuil collectif d’une collectivité de victimes », a dénoncé James Romain, membre de Mechan ajoutant qu’« organiser des funérailles nationales pour Jean Claude Duvalier, c’est justifier les nombreux crimes commis sous son régime ».
James Romain se questionne sur la couleur du drapeau qui devrait envelopper les dépouilles de Jean Claude Duvalier au cas où il y aurait des funérailles nationales. Car, dit-il, son père, François Duvalier, dans un souci de rejet de la population haïtienne et de la souveraineté nationale, a changé la couleur du drapeau en Noir et Rouge.
Par ailleurs, ces étudiants ont exigé que le procès contre jean Claude Duvalier se poursuive même après sa mort. « Le décès de Duvalier ne donne pas le droit au gouvernement de bafouer le droit des victimes », ont-ils indiqué.
« Mechan » a opté pour un procès devant aboutir à une « justice transitionnelle » comprenant 4 étapes. Il doit apprendre à la génération actuelle et future ce qui s’est passé du 22 octobre 1957 à février 1987.
Au terme de ce procès,la justice doit punir non seulement la famille des Duvalier mais également tous les partisans du régime, notamment ceux là qui contribué à instaurer ce système dictatorial, ont recommandé les étudiants exigeant également réparation pour toutes les victimes de Duvalier ainsi que leurs familles. Il faut débarrasser les institutions républicaines de toutes les empreintes duvaliériste, ont- t-ils ajouté.
L’organisation a annoncé un mouvement de protestation devant les locaux où se dérouleraient des funérailles nationales en l’honneur de Jean Claude Duvalier et invite, en ce sens, le collectif des victimes de Duvalier et les forces vives de la nation à le rejoindre dans cette démarche.
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PAS DE FUNÉRAILLES D'ÉTAT POUR JEAN CLAUDE DUVALIER ! (Ciquez)
VICTOIRE ! MARTELY L'ACTUEL PRÉSIDENT D'HAITI A DU RECULER ! SELON DES SOURCES AUTORISÉES.
LES NOMBREUSES PROTESTATIONS ET LA CRAINTE DE MANIFESTATIONS L'ONT OBLIGÉ À ABANDONNER SA DÉCISION D'HONORER LA MÉMOIRE DE L'EX-DICTATEUR POURSUIVI POUR CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ !
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APPEL SOLENNEL de Gérald BLONCOURT
AUX ÉTUDIANTS DE JACMEL
ET DE PORT-AU-PRINCE
En 2007, j’étais invité par l’Université d’Haïti aux évènements qui rendaient hommage à Jacques Roumain.
Je vous ai rencontré. Nous avons beaucoup parlé, discuté. Quelques-uns d’entre vous me demandaient que faire ? devant l’incurie des gouvernants de l’époque.
Je répondais, instruisez-vous, cultivez-vous, organisez-vous,
patience …
Aujourd’hui 6 Octobre 2014 je vous demande de vous insurger contre les décisions de Martelly actuellement et provisoirement « président » d’Haïti, qui veut rendre hommage à l’ex-dictateur Duvalier.
Il n’est pas question que cet assassin, poursuivi pour Crimes contre l’Humanité, soit honoré par les autorités de notre pays.
Je vous demande d’avoir le courage de vos ainés de 1946 qui au cours des Cinq Glorieuses ont mis à bas un pouvoir autoritaire et contraire aux intérêts de la nation.
Debout, jeunesse haïtienne. Joignez-vous au peuple, aux opposants, à tous les démocrates, à tous les patriotes et imposez le respect dû aux milliers de victimes, vilement torturées, liquidées dans les geôles de Fort-Dimanche et dans toutes les prisons du territoire.
Insurgez-vous contre ce pouvoir qui bafoue la mémoire des Jacques Stephen Alexis, Marc Romulus, et de tant d’autres patriotes !
Ne demeurez plus dans l’ombre ! Agissez !
Dommage qu’avec mes 88 ans je ne puisse être parmi vous !
Debout jeunesse étudiante !
Vive Haïti, Libre et Démocratique !
Gérald Bloncourt
6 octobre 2014
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LE COMBAT POUR LA JUSTICE CONTINUE EN HAITI(Cliquez)
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COMMUNIQUÉ
L'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier est mort samedi matin à Port-au-Prince d'une crise cardiaque.
Il aura échappé à la justice. Poursuivi pour "crimes contre l'humanité" il évite le verdict qui aurait été prononcé de toute évidence contre lui.
Je salue la mémoire des 60.000 victimes qui ont connus les cachots, la torture et les exécutions, durant son règne et celui de son père.
Gloire aux milliers de patriotes qui ont résisté à leur sinistre et sanglant pouvoir.
Gloire à mon frère de lutte et d'espérance Jacques Stephen Alexis assassiné par les sbires de ce régime de terreur.
Honneur et respect à toutes celles et à tous ceux qui se sont investi dans la gigantesque lutte contre l'IMPUNITÉ en Haïti.
Le lutte n'est pas terminée. Ils en reste encore de ces assassins en liberté.
À tous mes compagnons, "KENBE FÈM ! PAS LAGÉ !"
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Gérald Bloncourt
Président du Comité pour Juger Duvalier.
Ce 4 octobre 2014
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LE SCANDAlE CONTINUE !
L'actuel président d'Haiti, Monsieur Martelly, ami de l'ex-dictateur qui a tout mis en oeuvre pour entraver le procès de Duvalier, l'a invité dans des manifestations officielles, continue de manifester son soutien à des actes qui sont considérés comme "crimes contre l'humanité" ; Il s'est permit de déclarer ce qui suit au nom de son gouvernement !
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces propos qui sont une insulte grave à la mémoire des milliers de victimes de la dictature !
Notre combat n'est pas terminé ! La lutte contre l'Impunité triomphera !
Le Président de la République, Michel Joseph Martelly a déclaré après avoir été informé de la disparition de J-C Duvalier « Au nom de l'ensemble du Gouvernement et du peuple haïtiens, je profite de cette triste circonstance pour transmettre mes sincères sympathies à sa famille, à ses proches et à ses partisans à travers le pays. En dépit de nos querelles et nos divergences, saluons le départ d’un authentique fils d’Haïti. L’amour et la réconciliation doivent toujours vaincre nos querelles intestines. Que ton âme repose en paix. »
Lucien Jura, le porte parole de la Présidence a déclaré « J'adresse mes sincères sympathies à la famille de Jean-Claude Duvalier et ses proches à travers le pays. »
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LA RÉACTION DE GÉRALD BLONCOURT :
http://politiques-publiques.com/guyane/bebe-doc-mort/
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UNE DE MES DIGIGRAPHIES POUR AMNESTY INTERNATIONAL
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Le Monde.fr | • Mis à jour le |Par Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant)
Jean-Claude Duvalier est mort samedi 4 octobre à l'âge de 63 ans. Nous republions cet article mis en ligne en février 2014.
L’ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier pourra être jugé pour crimes contre l’humanité, a décidé jeudi 20 février la cour d’appel de Port-au-Prince. Ce verdict a été salué comme « une victoire historique » par les défenseurs des droits humains. Les trois magistrats de la cour d’appel ont ordonné la reprise de l’instruction dans le cadre des poursuites engagées par des victimes de la dictature contre l’ancien président à vie, qui était rentré en Haïti en janvier 2011, après vingt-cinq ans d’exil en France.
Surnommé « Bébé Doc », l’ancien président est accusé de graves violations des droits humains, notamment d’assassinats, de tortures et de disparitions, ainsi que de corruption et de détournement de fonds. La cour d’appel a jugé que les crimes contre l’humanité imputés à M. Duvalier étaient imprescriptibles, cassant une ordonnance rendue il y a deux ans par le juge d’instruction Carvès Jean.
Le juge Carvès Jean avait exclu les crimes contre l’humanité, se contentant dedemander le renvoi de l’ancien président devant un tribunal correctionnel pour les délits financiers. Les avocats de l’ancien président faisaient valoir que leur client ne pouvait être poursuivi en raison du délai de prescription de dix ans prévu par le code pénal haïtien. L’un d’eux, Me Fritzo Canton, a annoncé qu’il allait introduire un pourvoi en cassation.
Le président de la cour d’appel Jean Joseph Lebrun a mentionné les « sérieux indices relatifs à la responsabilité pénale de l’inculpé Jean-Claude Duvalier pour s’être abstenu de prendre les mesures nécessaires afin d’empêcher la commission des crimes et de punir les auteurs ». Danièle Magloire, responsable du Collectif contre l’impunité regroupant les victimes qui se sont portées partie civile, s’est félicitée de ce verdict « qui va aider à réformer le système judiciaire ».
MICHEL MARTELLY À L’ELYSÉE
« Si Jean-Claude Duvalier venait à être jugé pour crimes contre l’humanité, ce serait le procès le plus important de l’histoire d’Haïti, où les riches et les puissants ont toujours été au-dessus de la loi », a réagi Reed Brody, porte-parole de Human Rights Watch. Avec Amnesty International, cette ONG a documenté les graves violations des droits de l’homme commises sous la dictature des Duvalier.
Ces ONG et les victimes ont dénoncé « l’absence de volonté politique » du président haïtien Michel Martelly, qui a plusieurs fois évoqué une amnistie en faveur de l’ancien dictateur au nom de « la réconciliation nationale ». Le 1erjanvier dernier, le président haïtien a invité M. Duvalier à participer, à ses côtés, à la cérémonie commémorant l’indépendance d’Haïti.
Alors que le président Martelly doit être reçu vendredi 21 février à l’Elysée, plusieurs organisations, dont la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) ont adressé une lettre au président François Hollande pour lui rappeler que « Jean-Claude Duvalier n’a toujours pas été jugé pour les crimes qu’il a commis ».
Vieux militant anti-duvaliériste, Gérald Bloncourt a également écrit à M. Hollande, déplorant qu’il n’y ait « aucune volonté du gouvernement [haïtien] en place pour que justice se fasse » et jugeant « inconcevable que le président Hollande reçoive M. Martelly, que nous dénonçons comme un des soutiens essentiels de Jean-Claude Duvalier.
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EXTRAIT DE L'UN DES DISCOURS DE BLONCOURT
AU MOMENT DU DECHOUKAGE DE DUVALIER en 1986 :
Finie !... Terminée !... l'immonde dictature et son cortège révoltant d'infâmies!..
Il est parti!... Tombé!... "Barré"!... "Chappé"!... "Dé-chouké"! par des foules mains nues, faisant la peau au désespoir !...
Nous avons tous, ces jours historiques, été accrochés, pendus au téléphone, à la radio, à la télé, heure par heure, pour suivre le film de sa chute!...
Nous avons ri et pleuré à la fois !...
J'ai été, ces heures durant, tout à la joie de ce peuple qui m'a collé aux tripes toute ma vie!... De mon peuple, qui m'a mené à ses côtés dans la subversion, dans la clandestinité de ses luttes... Qui m'a mené au bout de moi-même, me faisant connaître tout à la fois, la tolérance et l'intolérance, la patience et l'impatience, l'amour et la haine et, en fin de compte, le courage d'être et de participer...
Finie, la dictature de père en fils!... Finie la guignolesque et sanglante barbarie héréditaire!... Allo l'enmerde Duvalier!... Ko languèt'manman'ou!...
C'était, souvenez-vous, le 7 Février 1986!...
*
* *
Quarante années d'exil, de bannissement, rayées, effacées et, brusquement l'espoir d'un retour possible!...
Quarante années presque jour pour jour!...
Je me souviens!... C'était le 28 Janvier 1946...
Ce matin-là, il n'y avait que le vide des voix-fantômes par les rues de la ville qu'on fusillait en moi, il n'y avait que l'écho des bruits, que l'ombre des uniformes, que la veille et les avant-veilles de ce matin de février, que le passé, que des lambeaux de souvenirs. Mon coeur meurtri déchirait en cadence des sentiments brûlés. Le monstre prit son essor et du hublot, oeil étonné encore, ouvert sur Port-au-Prince, j'embrassais la rade, l'île de la Gonave, le Morne l'Hôpital... L'horizon bascula quand l'avion prit son cap... Et la Saline, Bel-Air, se mirent en page une dernière fois... Port-au-Prince mosaïque de la misère, saignant à mort de tous ses bidonvilles, tuiles-fer-blanc-rouillés à l'infini... Le ciel était immense... Je suis venu au monde. J'avais pourtant vingt ans!...
Je partais vers ces quarante années de manque-à-vivre sur ma terre-natale !... les fantômes reviennent qui ne m'ont d'ailleurs jamais quitté, zébrant mon souvenir de cicatrices ineffaçables.
J'avais, en ces journées de Février 1986, tourné une page. Une longue et lourde et page... Soixante années de mon épiderme haïtien, de mes os caraïbes, de mon âme antillaise... Le métèque, le sang-mêlé, le quart-de-nègre, l'européanisé par force majeure, arrivait au terme du voyage ... Au seuil d'une Liberté convoité, espérée, guettée, attendue, désirée, voulue, conquise...
Je pouvais, enfin libre de ce cauchemar de la dictature, tenter de dire à ceux qui restaient, le calvaire des contradictions vécues, le poids des coups reçus, la découverte des mesquineries, du sectarisme, des incompétences, de l'aveuglement, des intrigues, de l'ambition pernicieuse du pouvoir...
Je pouvais enfin dire aussi ma fraternité profonde à ceux qui, comme moi, rejoignaient le pays, avec la volonté de continuer la lutte pour une Haïti libre et démocratique.
TOTO BISSAINTHE UNE GRANDE DAME DE LA CHANSON HAITIENNE CHANTE LES VICTIMES DE LA DICTATURE